La terre, un oasis au milieu du néant

“Autour de la Terre, il n’y a rien du tout” : l'astronaute Thomas Pesquet évoque notre place dans l’Univers (VIDEO)

02/11/2022 - 22h45

De ses 200 jours passés dans l’espace, Thomas Pesquet a rapporté 300 photos de la Terre vue de l’espace. Invité sur le plateau de Quotidien sur TMC, l’astronaute nous parle de la place de la Terre dans l’Univers et de l’urgence de la protéger.

© Capture TMC

Thomas Pesquet n’est pas seulement un pilote et un astronaute de talent. Le Français, qui a passé plus de 200 jours dans l’espace, est également photographe. De ses excursions dans la station spatiale internationale, il a rapporté des centaines de clichés de notre planète vue du ciel. Ce mercredi 2 novembre, l’astronaute sort le livre “La Terre entre nos mains”, rassemblant 300 de ses plus belles photos prises en orbite

Invité ce soir par Yann Barthès dans l’émission “Quotidien” sur TMC pour parler de son ouvrage, Thomas Pesquet explique pourquoi il est vital de protéger notre planète : “Il y a beaucoup beaucoup de rien. Les gens ne se rendent pas compte, on a l’impression que la Terre c’est infini mais c’est une oasis. De la station on voit chaque bout et ça fait très fini, et c’est ça qui choque”, explique-t-il. 

Il ajoute : “autour de ça il n’y a rien du tout et il faut vraiment aller très très loin pour avoir une chance théorique de trouver la vie. On parle beaucoup d’exoplanètes mais la plus proche elle va être à 4 années lumière c’est 400 mille milliards de kilomètres, c’est pas raisonnable”. 

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Thomas Pesquet essaye de répondre à Yann Barthès à la question de “pourquoi nous sommes là et pourquoi cette planète”. “Plus on va loin dans le cosmos et plus on essaye de comprendre tout ça. On connaît qu’une toute petite partie de ce qu’on aimerait bien connaître, et notre place là-dedans c’est ça à mon avis qui nous angoisse. On a envie de comprendre notre place, qu’est ce qu’on fait là, comment on est arrivé là, où est-ce qu’on va ? Moi c’est ce qui me fascine dans l’exploration spatiale”, confia-t-il. 

“Je ne le verrai peut-être pas de mon vivant mais c’est cette quête là qui est belle”, ajoute-t-il. 

Thomas Pesquet ajoute que ses deux voyages dans l’espace lui ont appris que “la Terre est fragile”. Il explique : “On le sait depuis la Terre mais de le voir in situ, de mettre tout ça à l'échelle qu’on peut percevoir avec nos sens d’animal sensoriel, ça c’est pas mal !”

Recruté par le Centre national d’études spatiales en 2002, Thomas Pesquet travaille entre autres sur l’autonomie des missions spatiales jusqu’en 2004. Le jeune homme devient ensuite pilote pour Air France, cumulant plus de 2500 heures de vol. En 2008, il présente sa candidature lors de la campagne de recrutement du Corps européen des astronautes. Il fait partie de six personnes retenues sur 8 413 postulants en mai 2009 et devient le plus jeune des spationautes jamais recrutés par l’Agence spatiale européenne (ESA). Il apprend le russe, vital pour communiquer sur la Station spatiale internationale (ISS), et entame son entraînement.

En 2017, Thomas Pesquet devient le dixième Français à se rendre dans l’espace. Il retourne pour une mission de 6 mois dans l’espace le 23 avril 2021. 

Mélissa Tellaa