14 mai 2022

Nouvel Ordre Mondial : Le combat de la Russie




Sur le bras de fer géopolitique (ça va vous intéresser 😊)
Par Colonel Cassad

« Les États-Unis, bien sûr, n'ont pas moins échoué avec la blitzkrieg économique contre la Russie que ceux d'entre nous qui s'attendaient à un remake du scénario de Crimée de 2014 en 2022 (coup d'Etat militaire ukrainien pro-russe en 24/72 heures lors du plan A).

En conséquence, la guerre économique est entrée dans une "bataille de position" prolongée, où les USA comptent sur le fait qu'à long terme, les sanctions pourront toujours produire l'effet souhaité et provoquer des protestations qui balayeront le régime politique actuel en Russie.
La Russie, à son tour, compte sur le fait que les conséquences de la guerre économique conduisent l'Europe à s'effondrer avant elle. Puis que les protestations en Europe balayeront une partie des régimes pro-américains ; et qu'aux États-Unis, les démocrates soient vaincus au cours des élections de mi-mandat à l'automne, ce qui peut empêcher les États-Unis de maintenir l'intensité actuelle du conflit économique.
Face à cela, les deux parties qui s'affrontent sont en train d'attendre les conséquences inévitables de la guerre économique, espérant que la partie d'en face sera davantage atteinte.

Bien sûr, le niveau de vie baissera en Russie, dans l'UE et aux États-Unis (inutile de parler de l'Ukraine, en plein plongeon vers une nouvelle profondeur encore à définir) et les parties feront de sérieux efforts pour qu'il s'agisse d'un lent et long et durable déclin bien douloureux, et non d'un effondrement brutal. Comme le montre la situation, l'Europe est dans la pire position en raison de sa dépendance à l'énergie russe, ce qui a déjà entraîné de graves conséquences tant pour l'économie en général que pour la population.

La population européenne, recevra-t-elle suffisamment d'explications sur le fait que c'est Poutine qui est responsable de tout ? Ce n'est pas sûr qu'elle en soit si dupe.
Notre population, dans les conditions actuelles, n'a probablement pas peur de la baisse attendue du niveau de vie en raison du conflit avec l'Occident. Notre population a davantage peur que nos élites actuelles ne négocient politiquement le conflit. D'où les crises de panique autour des négociations avec l'Ukraine.

Mais tout cela n'est que du court terme. Dans quelques mois, à mesure que les hostilités en tant que telles deviendront plus routinières, les facteurs économiques commenceront à prendre le pas sur les facteurs politiques, comme cela se produit déjà aux États-Unis, où la guerre en Ukraine est déjà passée au second plan dans l'esprit de nombreux Américains, cédant la place aux problèmes d'inflation, de chômage et de hausse des prix. 

Il est également peu probable que la Russie, comme l'Europe, soit en mesure d'éviter une telle transition si le conflit continue à s'éterniser. Et se contenter de se dire que "notre population est habituée à supporter des temps difficiles" est une approche trop optimiste.

Cependant personne n'a promis que l'effondrement de l'ancien ordre mondial serait facile et indolore. La tâche de la Russie est de survivre à la période de la catastrophe de l'ancien ordre mondial et d'assurer sa place dans le nouvel ordre mondial. La Russie a peu de chances d'atteindre ses objectifs stratégiques à long terme si elle ne parvient pas à maintenir sa situation économique.

Le bilan de court terme montre une victoire russe (bien que les États-Unis s'attendaient du contraire), mais le marathon est loin d'être terminé. »
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