Elle tue jusqu'à 40% des malades : quelle est cette nouvelle souche de fièvre hémorragique Crimée-Congo, due à un Nairovirus, découverte en Russie ?
Des chercheurs de l'université Sechenov de Moscou annoncent ce mardi une découverte inquiétante.
Des scientifiques russes ont découvert une nouvelle souche de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF), a déclaré mardi le service de presse de l'Université Sechenov à TASS.
"Une nouvelle souche de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (CCHF) a été découverte dans le sud de la Russie", indiquent des scientifiques russes dans une étude publiée ce mardi, et cité par les agences de presse TASS et Ria Novosti.
Provoquée par un Nairovirus
Menée par des chercheurs de l'université Sechenov (Moscou), de l'Institut de recherche anti-peste de Stavropol, de l'Institut de recherche Pasteur d'épidémiologie et de microbiologie et de l'Institut central de recherche en épidémiologie, cette recherche conclut à l'existence d'une nouvelle souche de cette maladie courante provoquée par un virus (Nairovirus) de la famille des Bunyaviridae.
Transmise à l'homme principalement par les tiques et le bétail, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la fièvre hémorragique de Crimée-Congo est peut être transmise d'une personne à l'autre par contact sanguin, des sécrétions ou d'autres fluides corporels.
Vagues épidémiques
Répandu dans un certain nombre de pays d'Afrique, des Balkans, du Moyen-Orient et de certains États asiatiques, le virus est ponctuellement responsable de vagues épidémiques en Russie, qui inquiètent les autorités.
L'université Sechenov précise que le symptôme principal et le plus dangereux de la fièvre hémorragique congo-criméenne est une hémorragie interne.
Ensuite, "la maladie évolue rapidement ; dans les cas graves, une insuffisance hépatique ou pulmonaire soudaine peut survenir après cinq jours de la maladie", ajoutent les scientifiques.
Le taux de létalité de la fièvre hémorragique Crimée-Congo, contre laquelle il n'existe aucun vaccin préventif pour les humains ou les animaux, est estimé entre "10 et 40%", rappelle l'OMS.
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Les cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo en Irak continuent d'augmenter Médecine des voyages
En Irak, le ministère irakien de la Santé a annoncé le 11 juin 2022 que les cas de fièvre hémorragique de Crimée-Congo ont atteint 162 cas, dont 27 décès, depuis le début de l'année. Les autorités tentent de limiter la propagation de cette maladie virale, qui se transmet par le bétail.
La majorité des infections ont été enregistrées dans le gouvernorat de Dhi Qar (61 cas), situé dans le sud du pays, qui est une zone rurale pauvre où l'on élève des vaches, des moutons, des chèvres et des buffles, qui sont tous des hôtes intermédiaires de cette maladie transmise par les tiques.
Source : Outbreak News Today.
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